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Présenté officiellement ce vendredi matin, Régis Brouard a donné sa première interview en tant qu’entraineur général du Clermont Foot.
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Régis, quelles sont vos premières impressions après votre visite des installations et votre première rencontre avec le personnel du club ?
Je connaissais déjà très bien le contexte et l’environnement. Je suis déjà venu au stade en tant que joueur puis en tant qu’entraineur au Nîmes Olympique. Nous avons fait le tour ce vendredi matin avec Olivier Chavanon. Toutes les conditions sont réunies pour bien travailler. Des aménagements vont être faits en interne pour agrandir l’espace réservé aux joueurs. Nous sommes dans la continuité du travail bien fait jusqu’à présent. Nous allons continuer à travailler sur l’effectif aujourd’hui et demain avec Olivier. Je devrais retourner ensuite en Normandie pour régler certains détails administratifs, puis je reviendrais ici afin de préparer la reprise de l’entrainement.
Quelles vont être vos ambitions avec cette équipe de Clermont ?
Nous avons tous des ambitions. Je suis suffisamment conscient que le club reste sur 3 belles saisons. Si nous pouvons encore faire mieux, on ne va pas s’en priver. C’est notre objectif, maintenant il faut prendre ça avec beaucoup d’humilité. Il faut bien s’attendre à un championnat très relevé cette année. Entre les clubs qui descendent de Ligue 1 et ceux qui auront beaucoup d’ambition avec des moyens très importants, nous aurons peut-être à faire au championnat le plus fort depuis un long moment. C’est un beau challenge, avec beaucoup de travail en perspective. Mais ça me plait, c’est comme cela que je fonctionne. Nous allons avancer ensemble.
Qu’est-ce qui a fait la différence pour que votre candidature soit retenue ?
Nous nous sommes rencontrés samedi dernier avec le président. Nous avons passé une bonne heure ensemble, en parlant très peu de football. J’ai apprécié le fait de pouvoir discuter d’autre chose avec lui. Je connais également très bien Olivier Chavanon (conseiller du président), avec qui j’ai évolué en tant que joueur à Bourges. Je tiens à dire que je suis très très heureux d’être ici. J’arrive avec beaucoup d’humilité d’un club de National, où les conditions de travail sont pratiquement inexistantes. Pour mon cheminement de carrière, je pense que c’est le club idéal. Du très bon travail a été réalisé avec mes prédecesseurs Didier Ollé-Nicolle et Michel Der Zakarian. J’espère pouvoir continuer dans la même lignée de ces résultats, du bon travail accompli et de la bonne image que nous devons donner vis à vis du club.
Vos exploits en Coupe de France ont généré beaucoup d’articles. Aujourd’hui, vous êtes réputé pour vos méthodes particulières …
Chaque entraineur a sa conception, sa personnalité, son projet. Je vais faire du Régis Brouard. Nous allons évoluer au cours de la saison. On va apprendre à se connaitre toute l’année. J’ai ma façon de faire, nous allons la mettre en place encore une fois avec beaucoup de tranquilité et d’humilité. Je ne vous cache pas que je suis très axé sur la psychologie humaine, sur l’approche avec les uns et les autres. L’esprit de groupe est important. Au-delà de la qualité du joueur, l’individu est primordial. Quand l’humain est bien, on peut en faire des choses très intéressantes.
Qu’avez-vous à répondre aux personnes qui estiment que votre manque d’expérience en L2 peut constituer un handicap ?
Il faut bien commencer quelque chose à un moment ou à un autre. Je remercie le président de m’en donner la possibilité. Je suis conscient de l’attente. Maintenant, il faut avancer dans la vie.
Les méthodes appliquées en championnats amateurs et championnat National peuvent-elles être également appliquées avec des joueurs professionnels ?
Pourquoi pas ? Il y a une conception, une vision des choses. Après, le statut des joueurs, leur ego entrent en ligne de compte. Mais à tout niveau, les joueurs ont des statuts. Ce sera à moi de faire passer un message avec un groupe de joueurs, à moi de proposer une philosophie de jeu, un bon discours. L’aspect humain, la relation avec les joueurs, c’est le plus important à mon sens. C’est un travail qui se fait au quotidien. Nous allons le faire ensemble.
Vous êtes vous fixés des objectifs pour les coupes nationales cette saison ?
Le plus bel objectif, c’est de gagner des matchs. Il n’y a pas lieu de donner des objectifs particuliers aujourd’hui. Ce qui m’importe, c’est de finir le plus haut possible au classement. La coupe est une compétition à part, mais la priorité reste le championnat. Maintenant, s’il peut se passer des choses dans les autres compétitions, on ne s’en privera pas.
Avant de signer, avez-vous demandé des garanties au président pour le recrutement ?
Tout entraineur souhaite avoir la meilleure des équipes possibles. Je suis conscient qu’à Clermont, il y a une politique sportive qui s’effectue par rapport à des « coups », avec des joueurs qui viennent d’en-dessous, qui ont une marge de progression. Je peux vous assurer qu’il y a de bons joueurs partout. Avec Olivier, nous avons une certaine vision des choses. Si nous pouvons avoir de bons joueurs, talentueux, pas de problème. Mais que veut dire l’exigence ? Quelle forme d’exigence ? C’est une question qui se pose.
Quelle place accordez-vous à la formation ?
Une place très importante. Il ne faut surtout pas se priver des jeunes. Si certains sont talentueux et ont une marge de progression importante, il n’y aura aucun problème à les intégrer dans le groupe professionnel. Cela fait partie d’une discussion au quotidien que j’ai avec Olivier. L’âge ne doit pas être un critère : quand on est un bon joueur, on est un bon joueur. Je serais très attentif à ça. Si tu es jeunes et que tu as le potentiel, tu vas jouer. Mais si tu es très vieux et que tu es bon, tu joueras aussi il n’y a pas de soucis.
Quel est le style de jeu et le type d’organisation que vous prônez ?
Tout est une histoire d’animation. Je suis très axé sur le jeu, la vitesse de transmission, le ballon au sol, les déplacements des uns et des autres, les deuxième temps et troisième temps. Je vais rester dans la philosophie de ce que j’ai pu mettre en place à Quevilly. Si mes joueurs adhèrent au projet de jeu, tout le monde va prendre beaucoup de plaisir. Le club, les joueurs, les entraineurs, nous n’avons pas la place pour nous ennuyer. Plaire aux supporters est une évidence. Mais que l’équipe prenne du plaisir aussi, c’est certainement le plus important. Le but est que l’on se régale tous à bien jouer, mais aussi avant tout à gagner.
Connaissez-vous déjà les joueurs de l’effectif ?
Les joueurs du groupe actuel, je les connais pratiquement tous. J’étais dans une région où le championnat de Ligue 2 est très présent. J’ai souvent pu voir des matchs au Havre ou à Amiens. J’ai aussi regardé beaucoup de matchs à la télévision. C’est mon métier.
Clermont reste sur une montée avortée en Ligue 1. Dans quel état psychologique vous apprêtez-vous à retrouver vos joueurs ?
Ce sera l’un de mes plus gros chantiers. Je sais ce que représente la déception d’une non-montée. Il y a 3 ans, le club avait également manqué la montée à la dernière journée à Arles. Cette saison, ils ont longtemps pu y croire. Automatiquement, il y a une forte déception. Il va falloir remettre la machine en route, et c’est pour ça qu’il sera important d’avoir un dialogue avec eux. Il faudra remobiliser les joueurs et leur fixer de nouveaux objectifs.