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vendredi 27/03/2020

L’inoubliable soirée d’un supporter du Clermont Foot 63

Matchs

Lors du match contre l’AS Nancy-Lorraine au Stade Marcel Picot, le 28 février dernier, le « parcage visiteur » ne comptait qu’un seul supporter du Clermont Foot 63. Au-delà de la victoire de notre club 2-1 à l’extérieur sur deux buts de Mario Gonzalez, ce supporter, Benoît, a vécu une soirée inoubliable.

Nous lui avons demandé de vous la raconter.

Voici son témoignage. Sans aucun filtre !

Le témoignage de Benoît

« Je suis né en 1998, une très belle année pour le football français. Depuis tout petit bercé par le football, particulièrement grâce mon père qui m’a transmis sa passion. Cette passion qui aussi se vivait dans les stades mais étant né dans une région pauvre en football professionnel, il fallut faire quelques kilomètres pour assouvir nos besoins de stade. C’est ainsi que nous, mon père, et moi découvrions le Clermont Foot et le stade Montpied.

Cette ambiance familiale, bon enfant, que nous y avons trouvée, nous a tout de suite satisfaits. De match en match, nous commencions à y trouver nos habitudes, nos rituels. J’ai le souvenir d’un électrique Clermont Foot 63-Bastia dans les années 2008, une réception de Monaco et d’un historique guichet fermé lorsque l’OM était venue un soir de Coupe. Une multitude d’autres affiches de L2 peuvent s’ajouter à celles-ci, sous la pluie, sous la neige, plus souvent le froid que le beau temps, mais toujours autant de plaisir à se rendre au Montpied.

Le Clermont Foot est devenu avec le temps mon club de cœur ; j’y ai eu mes premières expériences footballistiques. Aujourd’hui mes études m’ont exporté en Alsace puis en Lorraine, où je garde cependant une place à part, au Clermont Foot, dans mon coeur de supporter. Me sachant à Nancy pour une bonne année, j’avais déjà marqué au feutre sur le calendrier ce soir de février ou le Clermont Foot 63 se déplace au Stade Marcel-Picot pour une journée de L2. Je savais que je m’y rendrais en tant que visiteur, pour la première fois, voir mon club à l’extérieur.

Arrivé dans le parcage visiteur je me retrouvais seul, la tribune entière à ma disposition sous les regards amusés des locaux. Le match pouvait commencer et j’avais la responsabilité de porter l’équipe dans le froid lorrain. J’étais accompagné du vigile de sécurité avec lequel j’ai vécu ce drôle de match. Après une première mi-temps fermée dans un climat compliqué pour l’ASNL, les Auvergnats ne cédaient pourtant pas, malgré le podium qui trottait dans le coin de la tête. Pendant la mi-temps, je m’étais fait remarquer par les dirigeants clermontois puisque je recevais la visite de deux membres officiels qui venaient me remercier d’être là.

La seconde mi-temps pouvait reprendre, Mario Gonzalez ouvrait le score, j’étais satisfait, c’est une sensation étrange de laisser éclater sa joie seul. Le match commençait à s’ouvrir et le jeu prenait plus de rythme. On se dirigeait vers un match nul frustrant pour nous, mais Mario Gonzalez doublait la mise et s’offrait le doublé à quelques minutes de la fin de la partie. À mes côtés, mon garde du corps particulier me disait qu’avec un peu de chance, je pourrai gagner un maillot.

Après le coup de sifflet final et la très belle victoire de Clermont qui nous promettait une belle place au classement, les joueurs pouvaient fêter leur victoire avec leurs supporters mais ils n’en trouvèrent qu’un seul.
Julio Donisa s’approchait de moi pour m’envoyer son maillot, derrière lui Jonathan Iglesias, Adrian Grbic, Mario Gonzalez, le buteur du soir demandaient au vigile de m’amener avec eux dans le vestiaire. C’est alors que je pouvais pénétrer dans les coulisses du stade, d’un match de foot professionnel, jusque dans les vestiaires visiteurs où la joie des joueurs était déjà très forte.

De grandes émotions me gagnèrent alors, lorsque tous les joueurs me faisaient des accolades et s’étonnaient de voir un supporter si loin de ses bases. J’ai pu discuter avec certains et voir à quel point les ambiances d’un vestiaire d’amateurs ne sont pas si différentes d’un vestiaire de professionnels. C’est cette ambiance, une équipe de potes, qui me persuade que le club peut faire de grandes choses.

Chaque joueur est talentueux et tous sont biens encadrés, mais prennent du plaisir sur le terrain. Je suis aujourd’hui très satisfait de mon équipe qui côtoie les sommets du championnat. À ce niveau-là de la compétition, malgré la crise sanitaire actuelle, je me permets d’espérer une éventuelle place en play-off, voir une montée dans l’élite du championnat de France. C’est ce que je souhaite à cette équipe, jeune et dynamique, qui aura su me récompenser d’avoir été là, ce soir de février, et m’aura fait vivre un moment inoubliable et privilégié. »

Focus Nancy-Clermont: les coulisses du déplacement en vidéo

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