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mercredi 25/11/2020

Covid-19 : nos féminines sur le front

Féminines

Dans l’effectif 100% amateur de notre section féminine, quatre joueuses ont vu leur quotidien changé depuis le printemps dernier. Infirmières, agent de service hospitalier ou ambulancière, mais surtout passionnées de football, Laetitia, Mounia, Léa et Mégane font tout pour cumuler du mieux que possible leur travail et leur pratique sportive.

Alors que leur rythme habituel était déjà parfois synonyme de plannings modifiés au dernier moment, de manque de personnels et de négociations avec leurs collègues pour se libérer un jour de match, nos joueuses sont aujourd’hui directement actrices de la lutte contre la pandémie « Covid-19. »

A travers cet article, nous souhaitons leur rendre hommage pour leurs précieuses missions face à la maladie, mais plus globalement pour leur engagement au sein des deux équipes seniors malgré un emploi du temps surchargé.

Laétitia DEROCHE, 30 ans : Défenseur, capitaine de l’équipe réserve seniors (R2F), au club depuis 2018. Infirmière à La Chataigneraie à Beaumont depuis 8 ans, désormais en salle de réveil.

« La profession ne permet pas de pouvoir concilier travail et football à 100%. Il est impossible de pouvoir faire l’ensemble des entraînements et c’est compliqué de se libérer les week-ends. J’ai la chance de faire partie d’une équipe très compréhensive avec des collègues qui sont très souvent arrangeantes pour me laisser jouer, décompresser et vivre cette passion du foot que j’ai depuis longtemps.

Elles savent à quel point il est important d’avoir un exutoire, le boulot étant déjà compliqué par rapport aux responsabilités et au rythme imposé. Exutoire encore plus important depuis le début de la pandémie, où il nous a été demandé de nous préparer à recevoir des patients Covid-19 en transformant la salle de réveil en réanimation. La première vague nous a épargné, ce qui n’a pas été le cas de la seconde depuis le mois d’octobre. Nous devons faire face à des patients très âgés et à quelques décès.

Que ce soit dans la vie de tous les jours ou sur un terrain de football, il s’agit d’un travail d’équipe. L’objectif est de vaincre le virus pour nous retrouver ensemble sur les terrains. Pour cela, il est capital de se protéger et de respecter les gestes barrières. »

Mounia BOULJIHAD, 28 ans : Milieu offensive, au club depuis sa création en 2014 avec quelques matchs en D2F. Actuellement infirmière en psychiatrie unité ouverte depuis 4 ans.

«Mon rythme de vie est particulier avec des horaires contraignants avec l’activité sportive. En effet, je travaille un week-end sur deux et j’alterne des horaires du matin, du soir ou en journée.

Nous constatons une augmentation des charges de travail depuis la pandémie Covid-19 avec des mesures supplémentaires à mettre en place. Nous devons constamment rassurer les patients. Nos effectifs changent en fonction des collègues testés positifs, ce qui nous demande de nous adapter en permanence. Nos jours de repos sont parfois annulés pour combler le manque de personnel.

L’arrêt des entraînements depuis 3 semaines nous empêche d’avoir un moyen d’évasion dans cette période difficile. Il faut pour le moment faire preuve de patience et de prudence.»

Léa ARCHIMBAUD, 19 ans : Gardienne, au club depuis janvier 2018. Agent de service hospitalier au centre hospitalier de Billom depuis 1 an. En attente d’entrer en école d’aide soignante.

« Depuis que j’exerce mon poste, mon rythme au football est différent. Il est devenu très compliqué de me rendre disponible pour le club, car mon emploi du temps est très chargé et les horaires ne sont pas souvent compatibles. Heureusement, mes collègues sont parfois arrangeantes.

Mon rôle principal est l’hygiène des locaux pour limiter la contagion. Notre poste est exposé aux mêmes risques que les aides-soignantes ou infirmières. Depuis 7 mois, nous essayons de combattre le virus. Sur la première vague, nous n’avions pas été touchés non plus, mais la deuxième a durement frappé notre centre hospitalier. 

Les journées sont compliquées et plus fatigantes, mais j’essaie tout de même de répondre présente dès que je suis disponible pour les entraînements et les matchs. Me rendre au foot, malgré la distance (40 minutes de voiture), est un lieu de relâchement où je décompresse des journées passées au travail.

Pensez à nous! Respectez les gestes barrières et les mesures mises en place. Protégez-vous. »

Mégane LAFOND, 23 ans : Milieu offensive de l’équipe première, au club depuis l’été 2019. Ambulancière depuis 2 ans dans une entreprise privée à Brioude (43).

« Dans mon métier il n’existe pas vraiment d’horaire fixe, c’est à dire que l’heure à laquelle je peux finir n’est jamais définie par avance. Tout dépend du planning, des courses de dernières minutes et des appels du SAMU qui peuvent tomber à tout moment. Lors du week-end,  il y a aussi les gardes SAMU, j’en fais 1 voire 2 par mois. Il est donc difficile parfois d’allier les deux, mais pas impossible !

Nos activités principales sont le transport sanitaire pour les consultations, les entrées et sorties ou transferts d’hôpitaux. On accompagne nos patients jusqu’à la salle d’attente ou à leur chambre si ils sont hospitalisés.  Depuis le début de la crise sanitaire, on effectue surtout les déplacements obligatoires et indispensables, comme pour une chimiothérapie ou une dialyse. Mais aussi les interventions SAMU et les transports de patients atteints du Covid-19.
Forcément nous avons dû mettre en place de nouvelles mesures strictes : masques, lunettes de protection, combinaisons spéciales, gants et désinfectant. S’ajoutent à cela la décontamination et désinfection de l’ambulance. C’est notre quotidien depuis quelques mois, et nous nous devons de respecter cette procédure stricte afin de nous protéger ainsi que  protéger un maximum notre entourage.

Le football me permet d’évacuer tout le stress de la journée. Le plus contraignant reste les horaires et les trajets pour venir m’entrainer car j’ai 45 minutes de route depuis Brioude. Pour le moment j’ai toujours pu faire 2 des 4 séances hebdomadaires et le club est compréhensif avec ma situation. Celle-ci était précise avant d’arriver au club et le Clermont Foot 63 m’accompagne du mieux qu’il peut pour que je puisse à mon tour apporter quelque chose à l’équipe. »

Et Mégane nous le rend bien, car avec 12 buts en R1F depuis son arrivée au club, la milieu de terrain suivie depuis plusieurs saisons par le staff de la section féminine est l’une des meilleures armes offensives de l’équipe dans sa quête de montée en D2F.

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